Les commerces physiques subissent
de plein fouet l'essor du e-commerce, réputé moins cher. Les entreprises
cherchent de plus en plus à communier les deux, notamment avec un accès
Wi-Fi en magasin.
Devant les magasins Darty,
les meilleures places de parking sont désormais réservées aux clients
qui viennent retirer leur commande effectuée sur Internet. Le retrait
est censé s'effectuer en quelques minutes, mais le service sur mesure
est en réalité destiné à convaincre les cybershoppers de rester flâner
en magasin. Et de succomber à un achat non prévu.
Pour les distributeurs traditionnels, Internet n'est plus un vilain mot. Après avoir tenté en vain de résister à la déferlante, ils se sont convertis à l'idée qu'ils avaient tout à gagner à surfer sur la vague. Et à sortir du piège des nouveaux modes de consommation, qui amènent neuf clients sur dix à se renseigner en ligne avant de se rendre dans un magasin. Parfois seulement pour toucher et essayer les produits, échanger avec un vendeur… pour finir par commander sur le site d'un e-commerçant à des prix plus attractifs et livrant à domicile. Amazon, leader mondial de l'e-commerce, a longtemps incité les consommateurs à cette pratique du showrooming, qui fragilise les enseignes traditionnelles et leurs magasins coûteux à entretenir.
Le temps de la revanche a sonné. Victimes de la politique store to Web (du magasin à Internet) mise en œuvre par Amazon et consorts, les distributeurs déploient des stratégies Web to store. Objectif: attirer les clients dans le magasin en les séduisant sur Internet ou sur les applications smartphone.
«Les enseignes ont tout intérêt à ce que leurs clients se déplacent: proportionnellement, le nombre de personnes qui achètent est jusqu'à vingt fois plus élevé en point de vente que sur Internet», explique Jérémie Herscovic de Socloz.fr. Comme shoppingadventure.fr, cette start-up propose aux enseignes de renseigner leurs stocks pour que les clientes soient certaines de trouver dans un magasin proche de chez elles les talons noirs pointure 38 qu'elles recherchent. «Les enseignes constatent de plus en plus qu'un grand nombre de leurs clients initient leurs achats sur Internet mais les finalisent en magasin. Elles n'ont pas encore pris conscience de l'ampleur et des enjeux économiques de ce phénomène», détaille Cyril Laurent, directeur général de Leadformance, qui aide Castorama, Norauto ou encore Havas Voyages à mettre en place une stratégie «multicanal».
«Aujourd'hui, chaque magasin possède déjà son propre site avec toutes ses informations pratiques, ses promotions et bientôt son assortiment associé à de nouveaux services», explique Stéphanie Chauvin, responsable Internet chez 123 (groupe Etam). Rien de plus énervant, en effet, pour un client que de constater un écart de prix pour le même produit trouvé sur le site et dans le magasin d'une même enseigne…
Cela implique concrètement une véritable révolution culturelle, y compris pour les enseignes qui sont présentes depuis longtemps sur le Web. Récemment encore, certains directeurs de magasins pouvaient être incités par des primes à se battre contre leur propre site!
Alors que les distributeurs ont longtemps refusé le Wi-Fi dans leurs magasins pour éviter justement le showrooming -certains allant jusqu'à brouiller les ondes!-, ils mettent aujourd'hui les bouchées doubles pour l'installer. Auchan, qui a lancé sa première application pour smartphone en 2009, équipe tous ses magasins et centres commerciaux de haut débit pour que ses futures applications -une qui permettra de localiser les produits en rayons, une autre pour le paiement mobile- puissent fonctionner. Aujourd'hui, huit personnes sur dix sortent leur téléphone en faisant leurs courses, d'après une étude de Digitas. Pour comparer les prix des concurrents locaux, comme avec la nouvelle application de Leclerc, pour acheter et être livrés ou pour trouver des recettes comme chez Casino.
L'état de la connexion en magasin risque même de devenir vital. Des start-up comme Passvip proposent d'envoyer des offres promotionnelles sur le smartphone d'un prospect dès qu'il s'approche d'un point de vente pour l'inciter à entrer. Mais dans le commerce moderne, rien n'est jamais gagné: aux États-Unis, des distributeurs ont commencé à diffuser des coupons en mode «géo-fencing» , consultables uniquement par les clients qui se trouvent dans le magasin d'en face!
Pour les distributeurs traditionnels, Internet n'est plus un vilain mot. Après avoir tenté en vain de résister à la déferlante, ils se sont convertis à l'idée qu'ils avaient tout à gagner à surfer sur la vague. Et à sortir du piège des nouveaux modes de consommation, qui amènent neuf clients sur dix à se renseigner en ligne avant de se rendre dans un magasin. Parfois seulement pour toucher et essayer les produits, échanger avec un vendeur… pour finir par commander sur le site d'un e-commerçant à des prix plus attractifs et livrant à domicile. Amazon, leader mondial de l'e-commerce, a longtemps incité les consommateurs à cette pratique du showrooming, qui fragilise les enseignes traditionnelles et leurs magasins coûteux à entretenir.
Le temps de la revanche a sonné. Victimes de la politique store to Web (du magasin à Internet) mise en œuvre par Amazon et consorts, les distributeurs déploient des stratégies Web to store. Objectif: attirer les clients dans le magasin en les séduisant sur Internet ou sur les applications smartphone.
«Les enseignes ont tout intérêt à ce que leurs clients se déplacent: proportionnellement, le nombre de personnes qui achètent est jusqu'à vingt fois plus élevé en point de vente que sur Internet», explique Jérémie Herscovic de Socloz.fr. Comme shoppingadventure.fr, cette start-up propose aux enseignes de renseigner leurs stocks pour que les clientes soient certaines de trouver dans un magasin proche de chez elles les talons noirs pointure 38 qu'elles recherchent. «Les enseignes constatent de plus en plus qu'un grand nombre de leurs clients initient leurs achats sur Internet mais les finalisent en magasin. Elles n'ont pas encore pris conscience de l'ampleur et des enjeux économiques de ce phénomène», détaille Cyril Laurent, directeur général de Leadformance, qui aide Castorama, Norauto ou encore Havas Voyages à mettre en place une stratégie «multicanal».
«Aujourd'hui, chaque magasin possède déjà son propre site avec toutes ses informations pratiques, ses promotions et bientôt son assortiment associé à de nouveaux services», explique Stéphanie Chauvin, responsable Internet chez 123 (groupe Etam). Rien de plus énervant, en effet, pour un client que de constater un écart de prix pour le même produit trouvé sur le site et dans le magasin d'une même enseigne…
Cela implique concrètement une véritable révolution culturelle, y compris pour les enseignes qui sont présentes depuis longtemps sur le Web. Récemment encore, certains directeurs de magasins pouvaient être incités par des primes à se battre contre leur propre site!
Équiper les magasins de Wi-Fi
Pour les distributeurs, le temps est venu d'exploiter tous les atouts du Web: le choix parmi un grand nombre de produits, la visibilité des stocks ou encore la rapidité de l'encaissement. Désormais, tous sont connectés au «monde virtuel», comme chez But, par exemple, où des bornes sont installées dans les magasins et où les vendeurs sont équipés de tablettes. Chez Boulanger, le client peut consulter avec le vendeur l'ensemble de l'assortiment, comme sur boulanger.fr, et commander le produit manquant de la taille et de la couleur choisies. De même, les vendeurs peuvent comparer les prix des produits avec ceux des e-commerçants et défendre les leurs en mettant en avant les services qu'ils proposent.Alors que les distributeurs ont longtemps refusé le Wi-Fi dans leurs magasins pour éviter justement le showrooming -certains allant jusqu'à brouiller les ondes!-, ils mettent aujourd'hui les bouchées doubles pour l'installer. Auchan, qui a lancé sa première application pour smartphone en 2009, équipe tous ses magasins et centres commerciaux de haut débit pour que ses futures applications -une qui permettra de localiser les produits en rayons, une autre pour le paiement mobile- puissent fonctionner. Aujourd'hui, huit personnes sur dix sortent leur téléphone en faisant leurs courses, d'après une étude de Digitas. Pour comparer les prix des concurrents locaux, comme avec la nouvelle application de Leclerc, pour acheter et être livrés ou pour trouver des recettes comme chez Casino.
L'état de la connexion en magasin risque même de devenir vital. Des start-up comme Passvip proposent d'envoyer des offres promotionnelles sur le smartphone d'un prospect dès qu'il s'approche d'un point de vente pour l'inciter à entrer. Mais dans le commerce moderne, rien n'est jamais gagné: aux États-Unis, des distributeurs ont commencé à diffuser des coupons en mode «géo-fencing» , consultables uniquement par les clients qui se trouvent dans le magasin d'en face!
Source :lefigaro: Apprivoiser le web pour contrer le e-commerce
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire